Notre-Dame de Paris : L'Extérieur
Notre-Dame de Paris, ou simplement Notre-Dame pour les Parisiens, est la cathédrale de l'archidiocèse catholique de Paris.
Notre-Dame de Paris n'est pas la plus grande des cathédrales françaises, mais elle est indiscutablement l'une des plus remarquables qu'ait produites l'architecture gothique en France et en Europe. Elle fut lors de son achèvement la plus grande cathédrale d'occident. Ce chef-d’œuvre, l’un des symboles les plus connus de la capitale française, est situé à l’extrémité est de l’île de la Cité, centre historique de la ville, tout près des berges de la Seine. Sa façade occidentale domine le parvis Notre-Dame - place Jean-Paul II.
La construction s’étant étendue sur de nombreuses décennies (deux siècles) sur l'emplacement d'anciens temples païens, le style n’est pas d’une uniformité totale; elle possède ainsi des caractères du gothique primitif (voûtes sexpartites de la nef) et du gothique rayonnant : on remarque particulièrement l’audace des arcs-boutants du chœur. Sa façade occidentale est un chef-d’œuvre d'équilibre architectural.
Après la tourmente révolutionnaire, la cathédrale a subi de 1844 à 1864 une restauration importante et parfois controversée dirigée par l'architecte Viollet-le-Duc, qui y a incorporé des éléments et des motifs que le monument légué par le Moyen-âge n'avait jamais possédés.
Les deux rosaces qui ornent chacun des bras du transept, sont parmi les plus grandes d’Europe et mesurent chacune 13,1 mètres de diamètre.
Façade occidentale
De gauche à droite :
Portail de la Vierge, Portail du Jugement dernier, Portail Sainte-Anne
Au-dessus des portails :
Galerie des rois d'Israël et de Juda
Portail de la Vierge :
Il retrace la mort de Marie, sa montée au Paradis et son couronnement en tant que reine du Ciel.
Juste au-dessus des deux portes, sur le linteau inférieur, trois prophètes à gauche, trois rois de l'Ancien Testament à droite, tiennent des phylactères indiquant que la promesse de Dieu a été accomplie : Jésus est venu sauver l'humanité.
Juste au-dessus, sur le linteau supérieur, Marie repose sur son lit de mort entourée par Jésus et par les douze Apôtres. Deux anges placés à la tête et aux pieds de Marie soulèvent son linceul et l'emportent au Paradis.
Au centre du tympan, nous retrouvons Marie, au Paradis, assise sur le même trône que Jésus. Elle est alors couronnée par un ange tandis que Jésus la bénit et lui donne le sceptre. Elle est ainsi devenue reine du Ciel, Regina Cæli, devant la Cour céleste composée d'anges, de patriarches, de rois et de prophètes installés dans les quatre voussures successives
Portail de la Vierge : Vierge à l'Enfant
A gauche du portail de la Vierge : Diacre saint Etienne
Portail de la Vierge
De gauche à droite :
L'empereur Constantin, un ange, Saint Denis portant sa tête et un ange
Portail de la Vierge
De gauche à droite :
Saint Jean-Baptiste, Saint Etienne, Sainte Geneviève et le Pape Saint Sylvestre
Entre le portail de la Vierge et le portail du Jugement dernier :
Allégorie de l'Eglise
Portail du Jugement dernier :
Il représente le Jugement Dernier tel qu'il est écrit dans l'Evangile de Saint Matthieu
Portail du Jugement dernier :
Au linteau inférieur, les morts ressucitent et sortent de leur tombe.
Juste au-dessus, au linteau supérieur, l'archange Michel pèse leur âme et, suivant la vie qu'ils ont menée sur la terre et l'amour qu'ils ont manifesté envers Dieu et les hommes, les élus sont conduits à gauche vers le Paradis (à droite du Christ) tandis que les damnés sont menés par un diable vers l'enfer à droite.
Cependant le Christ au tympan, majestueusement assis sur son trône de gloire, rappelle qu'il est venu sur terre pour sauver l'humanité, par son sacrifice sur la croix.
Au-dessus, les voussures sont occupées par la cour céleste (anges, patriarches, prophètes, docteurs de l'Eglise, martyrs et vierges)
Portail du Jugement dernier
De gauche à droite :
Barthélémy, Simon, Jacques le Mineur, André, Jean et Pierre
Portail du Jugement dernier
De gauche à droite :
Paul, Jacques le Majeur, Thomas, Philippe, Jude et Matthieu
Portail du Jugement dernier :
Le Christ enseignant, placé sur un socle où sont sculptés les arts libéraux
Portail du Jugement dernier :
Le Christ montre les plaies de ses mains et de son flanc tandis que les deux anges qui l'entourent portent respectueusement les instruments de la Passion : celui de gauche la lance et les clous de la Croix, celui de droite la Croix elle-même.
Portail Sainte-Anne :
Au centre du tympan, remploi d'un tympan précédent, une Vierge à l'Enfant encore de style roman, ainsi sous un dais et sur un trône, elle porte une couronne et un sceptre et serre sur ses genoux son fils qui tient le Livre de la Loi
De part et d'autre du trône se trouvent un ange puis à gauche un évêque de Paris et peut-être son trésorier, à droite un roi de France.
Dans les voussures on retrouve toute la cour céleste.
Les deux linteaux au-dessous du tympan retracent le mariage de Joachim et d'Anne et celui de Marie et de Joseph (linteau inférieur), tandis qu'au linteau supérieur figurent les scènes de la venue sur terre du Christ, allant de l'Annonciation jusqu'à l'Epiphanie.
Entre le portail du Jugement dernier et le portail Sainte-Anne :
Allégorie de la Synagogue
A droite du portail Sainte-Anne : Saint Denis
Portail Sainte-Anne
De gauche à droite :
Un roi, la reine de Saba, le roi Salomon et Saint Pierre
Portail Sainte-Anne
De gauche à droite :
Saint Paul, le roi David, Bethsabée et un autre roi
Portail Sainte-Anne
Saint Marcel, évêque de Paris au Vème siècle, qui écrase un dragon symbolisant les fléaux dont son diocèse était alors affligé
Vierge à l'enfant entre deux anges
A l'arrière : la grande rose de 9,60 m de diamètre
Vierge à l'enfant entre deux anges
Galerie des rois :
Elle aligne vingt-huit statues représentant vingt-huit générations de rois de Juda, descendants de Jessé et ancêtres humains de Marie et de Jésus. Cet ensemble souligne que Marie, vraie femme, née de la race humaine, engendre Jésus, vrai homme et vrai dieu.
Mises en place dans le premier tiers du XIIIème siècle, ces statues peintes vont très vite apparaître comme des représentations des rois de France que les simples gens aimaient reconnaître. Dès 1284, c'est ainsi qu'elles sont présentées et cette tradition se perpétuera au cours des siècles. C'est pourquoi, au moment des troubles de la Révolution, elles subiront d'importantes mutilations comme symboles du despotisme royal et seront abattues.
- En 1843, quand les architectes Viollet-Le-Duc et Lassus reçoivent le chantier de Notre-Dame, il ne demeure aucune de ces statues. Viollet-Le-Duc décide, avec l'aide de l'atelier de Geoffroi-Dechaume, de restituer les statues que nous voyons aujourd'hui.
- En 1977, à la faveur de travaux dans le quartier parisien de la Chaussée d'Antin, 143 fragments des statues royales de Notre-Dame furent redécouverts, ils sont actuellement exposés au musée de Cluny.
Galerie des rois
Galerie des rois
Galerie des rois
Galerie des rois
Galerie des rois
Galerie des rois
Tour Nord
Flanc nord
La rose nord du portail du cloître
Portail du cloître
Flanc nord
La flèche :
Une première flèche fut construite au-dessus de la croisée du transept vers 1250. C'était un clocher qui a comporté au XVIIème siècle jusqu'à cinq cloches. Elle fut démontée de 1786 à 1792.
Viollet-le-Duc, au moment des travaux de restauration de la cathédrale, décide de mettre en place une seconde flèche dont la charpente serait indépendante de celle de la forêt sur une base octogonale prenant appui sur les quatre piliers du transept. Le modèle est celui de la flèche à deux étages imaginée à Orléans en 1852 qui s'éloigne fondamentalement de celle du XIIIème siècle. De plus cette flèche n'est plus un clocher.
Apôtres
Flanc nord
Flanc nord
Flanc nord
Flanc nord
Apôtres
Viollet-le-Duc s'est fait représenter lui-même sous les traits de Saint Thomas, il semble contempler le sommet de son "Grand Œuvre"
La flèche
Le chevet
Le chevet
Le chevet
Tour sud
La rose sud du portail Saint Etienne
Le flanc sud
Les tours
Portail Saint Etienne
Portail Saint Etienne
Portail Saint Etienne
Saint Etienne
La sacristie
Au cours de la grande campagne de restauration la sacristie fut reconstruite entièrement entre 1845 et 1850 dans un style néo-gothique sur le flanc sud du chœur. Les précédents locaux, élevés par Soufflot en 1758, avaient été énormément endommagés suites aux émeutes du 29 juillet 1830 et surtout du 14 février 1831 où le palais archépiscopal et la sacristie furent pillés et détruits.
Les bâtiments sont disposés autour d'un petit cloître carré.
Arcs-boutants sur le flanc sud du chevet
Apôtres