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Photos d'édifices religieux
12 février 2015

Notre-Dame de Paris : Le Trésor

La sacristie a été reconstruite entre 1845 et 1850 par Lassus et Viollet-le-Duc autour d’un petit cloître carré dont deux bras donnent accès à la cathédrale. La partie la plus proche du transept sert au culte, l’autre partie abrite le Trésor.
Les arcatures de ce cloître sont garnies de dix-huit verrières qui furent exécutés par Gérente d’après les cartons de Steinheil.

Ces verrières représentent la Légende de Sainte Geneviève , sainte patronne de la Ville de Paris. Sous chaque vitrail, une inscription latine narre la scène.

Seules les six dernières scènes de la vie de Sainte Geneviève sont accessibles aux visiteurs dans le couloir du Trésor.

Dans la salle du Trésor, les vitraux sont l’œuvre de Maréchal de Metz, ils représentent les évêques et archevêques de Paris. Les armoires à reliques et les chapiers ont été exécutés par le menuisier Mignon sur les dessins de Viollet-le-Duc.

C'est dans cette salle qu'est conservée la Châsse de la Sainte couronne d'épines, relique que Louis IX avait rachetée à l'empereur de Constantinople et pour laquelle il avait fait construire la Sainte Chapelle.


 

La Légende de Sainte Geneviève

1. Sainte Geneviève vient de naître, à Nanterre près de Paris. Nous sommes en 423. Elle est couchée près de sa mère, gallo-romaine, et de son père, franc. A leurs côtés, apparaît Saint Germain d’Auxerre et les anges qui chantent les louanges de la Sainte.

2. Quelques années plus tard, en 429, les évêques Saint Germain d’Auxerre et Saint Loup de Troyes, allant en Angleterre pour combattre l’hérésie, se reposent à Nanterre. Au milieu de la foule, Saint Germain distingue Geneviève, la bénit, lui annonce la glorieuse mission à laquelle Dieu l’appelle et lui remet une médaille miraculeuse marquée du Signe de la Croix.

3. Un jour de fête solennelle, Sainte Geneviève désire suivre sa mère à l’église; cette dernière voulant l’en empêcher, la bat, emportée par sa colère. Dieu l’en punit aussitôt en la rendant aveugle, et ce n’est que dix-huit mois plus tard, sur les prières de sa fille, qu’elle retrouvera la vue.

4. Après la mort de ses parents, Sainte Geneviève vient habiter à Paris, chez sa marraine. Elle y tombe gravement malade, et pendant trois jours demeure comme morte. Lorsqu’elle se rétabli, elle raconte qu’un ange l’avait transportée au Paradis et qu’elle y avait contemplé les délices et les joies que Dieu réserve à ses élus.

5. Mais les parisiens, au lieu d’honorer la Sainte pour ses mérites, murmurent contre elle, et lorsque, à l’annonce de l’arrivée des Huns et de leur chef Attila en 451, elle les exhorte à la résistance, ils décident de s’en débarrasser. Ils délibèrent déjà entre eux s’ils la lapident ou s’ils la traînent à la Seine, lorsqu’arrive d’Auxerre l’archidiacre qui leur dit : « Gardez-vous bien de commettre une si horrible action ; celle que vous voulez punir comme une criminelle a été élue de Dieu dès le sein de sa mère, comme nous l’avons souvent ouï dire à Germain notre bienheureux évêque, et voici des présents sacrés et bénis que je lui apporte de sa part. » A ces mots tous renoncent à leurs mauvais desseins, et ils écoutent Sainte Geneviève (6) qui les supplie de ne pas abandonner la ville.

6. Suite aux paroles de l’Archidiacre d’Auxerre (5), les parisiens renoncent à leurs mauvais desseins, et ils écoutent Sainte Geneviève qui les supplie de ne pas abandonner la ville.

7. Cependant la Sainte et ses compagnes obtiennent du ciel, par leurs prières, leurs jeûnes et leurs veilles, l’éloignement des barbares.

8. Comme Sainte Geneviève allait prier la nuit, tenant à la main un cierge allumé, le diable éteignit le flambeau, mais un ange le ralluma aussitôt.

9. Le roi Childéric tenait Sainte Geneviève en singulière estime et ne savait rien lui refuser, aussi craignant un jour qu’elle ne lui enlevât des prisonniers qu’il voulait faire mourir, il sort de Paris avec eux et fait fermer les portes derrière lui, mais en ayant connaissance elle se précipite à sa suite. Les portes s’ouvrent miraculeusement devant elle, et elle ramène bientôt les malheureux (10), à qui le roi a accordé la vie.

10. Sainte Geneviève ramène les condamnés (9) devant le roi qui leur accorde la vie.

11. Près de trente ans après l’éloignement d’Attila et des Huns, Clovis, encore idolâtre, assiège Paris. Durant ce terrible siège, plusieurs quartiers sont la proie des flammes et la famine sévit cruellement. Sainte Geneviève part chercher des vivres à Arcis-sur-Aube pour sauver ses compatriotes.

12. Sur la route (11), arrivée en un certain endroit de la rivière où un arbre rend la navigation très périlleuse, elle ordonne aux bateliers de s’arrêter et elle commande à l’arbre de s’abattre; deux monstres hideux s’en échappent en répandant dans l’air une odeur nauséabonde; et depuis ce temps il n’y eut plus jamais de naufrage à cet endroit.

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13. Peu après la Sainte rapporte des provisions à la ville affamée et distribue du pain aux pauvres

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14. De nombreux miracles se produisent encore par l’intermédiaire de Sainte Geneviève. Elle rend la vue à un homme et à une jeune fille. 14. De nombreux miracles se produisent encore par l’intermédiaire de Sainte Geneviève. Elle rend la vue à un homme et à une jeune fille.

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15. Autre miracle, comme les ouvriers élèvent sous la direction de la Sainte une chapelle à Saint Denis, la boisson vient à manquer; Geneviève se met en prière, et les vases sont remplis.

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16. C’est encore la pluie qui tombe pendant la moisson et menace de détruire la récolte; la Sainte se prosterne à terre et obtient du ciel que le fléau s’éloigne.

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17. Vers 512, Sainte Geneviève, alors âgée de plus de quatre-vingts ans, s’éteint au milieu de ceux qu’elle avait toujours protégés; on place sur son tombeau une lampe dont l’huile brûle sans cesse, sans qu’il soit besoin de la renouveler.

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18. Après sa mort, elle reste la sainte patronne de Paris; maintes fois sa châsse est portée en procession pour éloigner de la ville un fléau ou attirer sur ces habitants les bénédictions du ciel. Son tombeau est un lieu de pèlerinage très fréquenté : les malades, les aveugles et les possédés du feu, « les ardents », s’y pressent pour obtenir par son intercession la guérison de leurs maux.


 

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Vierge à l'Enfant offerte par Charles X (15 août 1826)

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Chapelle époque Second Empire

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Ostensoir offert par les Orfèvres parisiens
Couronne de la Vierge dite de Charles X

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Reliquaire de la couronne d'épines offert par l'Empereur Napoléon Ier

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Copie de l'ostensoir offert en 1823 par Louis XVIII

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Reliquaire de la Croix dite de Saint Claude (XIXème siècle)

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Ostensoir

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Ostensoir de Sainte Geneviève

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Châsse de la Sainte Couronne d'épines (1862)
Bronze doré, argent doré, diamants, pierres précieuses : Hauteur : 88 cm, Largeur : 49 cm

Réalisé d’après les dessins de Viollet-le-Duc par l’orfèvre Placide Poussielgue-Rusand. Ont collaboré Geoffroy-Dechaume pour la sculpture des figures, Villemot pour celle des ornements, Bastié, chef d’atelier de Poussielgue, pour les travaux d’orfèvrerie.

C’est vraisemblablement à la fin des travaux de restauration des sacristies et du Trésor de Notre-Dame, à la fin des années 1850, que s’imposa la réalisation d’un nouveau reliquaire pour la Sainte Couronne d’épines (celle-ci était jusque-là conservée dans le reliquaire et la châsse de 1806 réalisés par l’orfèvre Charles Cahier).
Viollet-le-Duc s’inspira du style du reliquaire médiéval tel qu’on pouvait le voir sur des miniatures représentant l’intérieur de la Sainte Chapelle : une couronne fleurdelysée.

Neuf chimères soutiennent un premier plateau, orné de rinceaux en filigranes et de pierres précieuses. Sainte Hélène tenant la croix, le roi Baudouin II, empereur de Constantinople, sceptre et globe en main et Saint Louis tenant dans ses mains la Sainte Couronne, trônent sur des fauteuils à accotoirs en tête de lion, dans des attitudes hiératiques, la tête légèrement tendue vers l’avant. Une petite plateforme et un nœud orné de feuillages supportent la monstrance circulaire, qui fait alterner des arcatures ajourées trilobées et des niches abritant les douze apôtres sous de petits dais à tourelles. Enfin, de hautes fleurs de lys, enrichies de rinceaux et de pierres précieuses, surmontent le tout. Toute cette partie supérieure repose à la fois sur une colonne centrale et sur les montants des trois trônes. C’est dans cette monstrance que prend place le reliquaire circulaire qui renferme la Sainte Couronne.


 

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