Abbatiale Saint-Austremoine d'Issoire (Puy de Dôme)
Saint-Austremoine, venu évangéliser la Province, aurait fondé un monastère à Issoire. Celui-ci a probablement été détruit par les Wisigoths vers 474.
Vers 816, les religieux bénédictins de Charroux (Poitou), fuyant les invasions normandes, viennent se réfugier à Saint-Yvoine, tout près d'Issoire. L'un d'entre eux, nommé Gislebert, se rend à Issoire afin d'y relever les ruines de l'ancienne abbaye. La nouvelle église, achevée en 937, fut dédicacée à St. Austremoine et à St. Pierre par Bernard, évêque de Clermont. Durant les années qui suivent, l'église connaît une période faste de développement et c'est ainsi qu'au Xllème siècle, les bénédictins d'Issoire décident de reconstruire l'édifice dans des proportions plus amples.
Puis surviennent les guerres de religion. En 1575, le capitaine huguenot MERLE s'empare d'Issoire et saccage l'église, brûlant tout le mobilier. Un des piliers de la crypte fut étançonné puis brûlé, mais l'édifice a résisté à cet assaut. Le mardi 10 juin 1577, un violent orage s'abat sur Issoire et détruit le clocher de l'église : La flèche ainsi que l'étage supérieur disparaissent.
Entre le XVIème au XVlllème siècle, l'état de l'édifice va en s'aggravant faute de moyens financiers pour assurer les restaurations nécessaires.
A la fin de l'époque romane, le monastère compte 24 moines prêtres ; au XVIIIème siècle, on n'en dénombre plus que 6.
Au XIXème siècle, les architectes Mallay et Bravard entreprennent les travaux de restauration de l'abbatiale qui est classée Monument Historique en 1835. Aujourd'hui, l'abbatiale Saint-Austremoine d'Issoire est l'un des plus grands chefs d'œuvre de l'art roman auvergnat.
Le Jugement dernier