St-Maximin la Ste-Beaume (Var) : Le Cloître et le Couvent Royal
D'emblée la construction du couvent déroge au droit constitutionnel de l'ordre des prêcheurs. La fondation en a été décidée et même commencée, à l'insu de l'ordre, par Charles II d'Anjou et le pape Boniface VIII.
En 1295, une communauté de religieux s'installe à Saint-Maximin et à la Sainte Baume. Dès lors, les bâtiments monastiques furent commencés parallèlement à la construction de la Basilique.
Plusieurs grands privilèges ont été accordés au prieur et aux religieux du couvent de Saint-Maximin. Ces privilèges vont être renforcés et complétés au fil des siècles. De ce fait, à Saint-Maximin la fonction de prieur est profondément transformée par les fonctions religieuses et civiles qui lui incombent.
D'autre part, le régime économique de la pauvreté mendiante fut supprimé par Charles II. Les prêcheurs de Saint-Maximin ne vivaient pas de quête mais de revenus que leur procurait le Roi. Tous les Comtes de Provence et par la suite les Rois de France se montrèrent toujours très généreux envers ce couvent de fondation royale.
C'est dans un cadre prestigieux, empreint de sérénité, que se trouve le cloître dont les travées sont entourées de bâtiments conventuels. La structure du cloître présente le gothique dans sa plus rigoureuse simplicité. Ses proportions s'harmonisent avec les édifices qui les entourent. Au centre, un merveilleux jardin bordé de haies et de cèdres majestueux dans lequel se trouve, à l'angle Nord-Est, un puits construit au XIVème siècle et dont la margelle date du XVIIème siècle.